Quels types de béton existe-t-il ?

Béton armé

L’armature du béton armé se compose de barres d’acier rondes qui permettent à la construction de résister aux forces de traction. La fissuration est ainsi limitée. Le Français Joseph Monier a obtenu un brevet sur ce procédé en 1867. L’armature du béton avec de l’acier est possible car le coefficient de dilatation thermique de l’acier est égal à celui du béton. Les barres d’armature sont dotées de nervures (meilleure adhésion) pour faire adhérer au mieux l’acier et le béton. Le béton protège les barres d’acier contre la rouille. Lorsque l’armature n’est pas suffisamment couverte dans le béton, la rouille s’installe. Il en résulte la corrosion des aciers dans le béton. On la
reconnaît aux taches de rouille à la surface du béton. La couche de rouille de plus en plus épaisse repousse finalement le béton qui l’enveloppe et de ce fait, le béton s’effrite. La corrosion des aciers dans le béton est surtout due à la carbonatation et à l’infiltration d’humidité et d’ions chlorure issus, par exemple, du sel d’épandage.

Béton à renforcement fibreux

Un composite de béton avec des fibres d’acier, des fibres synthétiques, des fibres de verre, des fibres de carbone, du textile ou une combinaison de fibres d’acier et synthétiques est appelé béton fibré ou à renforcement fibreux. Les fibres sont ajoutées par la centrale à béton lors du mélange des matières premières du béton.
En général, le béton fibré présente une plus grande résistance à la traction (résistance à la flexion), moins de fissures (y compris avec le béton durcissant), une plus grande résistance à l’usure, une meilleure étanchéité à l’eau (effet capillaire plus faible et perméabilité plus faible) et une meilleure résistance au feu. Les fibres sont généralement fines et petites (en fonction du matériau et de l’application de la fibre) et généralement réparties de manière aléatoire dans le béton.
L’utilisation de fibres d’acier est recommandée afin d’obtenir une résistance élevée à la traction et au fendage.

Béton autocompactant (BAC)

Le béton autocompactant est actuellement utilisé dans l’industrie du béton préfabriqué. La fluidité du matériau permet une densité d’armature élevée. Les espaces étroits entre l’acier d’armature sont bien remplis et les nids de gravier ainsi que le ressuage ne se produisent pas. Même les petits profils en surface peuvent être coulés avec du béton autocompactant. Les coffrages à accessibilité limitée ou de grande hauteur ne posent aucun problème. L’absence d’équipement vibrant réduit également l’usure du coffrage.
En principe, le BAC relève de la réglementation normale du béton et correspond aux classes de résistance et aux exigences de durabilité de la norme NEN-EN 206. La fluidité s’exprime par les classes de consistance suivantes :

• SF1 : Très fluide
• SF2 : Autocompactant

Pour y parvenir, on utilise des adjuvants spéciaux (superplastifiants). Contrairement au béton traditionnel, le BAC peut également être évalué en termes de viscosité, de risque de blocage entre les armatures et de stabilité du mélange. Si la viscosité est trop élevée, une ségrégation se produit car toutes les particules lourdes coulent.